Un statut qui fait débat
Dominique Leone - Président du RAEC MONS Photo: Dhnet.be |
Souvent méconnus, rarement entendus, mais quelquefois reconnus, ils représentent pourtant, dans la plupart des cas, les piliers d’un club. Dominique Leone fait partie de ceux qui portent le statut de président. Statut qui ne cesse d’attirer attaques et critiques en tout genre, car de nos jours, la qualité n’est plus le maître mot dans le football, il a laissé sa place à l’argent. Actuellement à la tête du RAEC MONS, club qui évolue en D2 nationale, il ambitionne de vivre l’élite du football belge. Cependant, pour réussir il semble être obligé de tourner sa veste.
Quel est votre rôle en tant que prédisent de club de football ?
Aujourd’hui, le rôle de président devient très ingrat. On doit assumer et surtout porter sur nos épaules une étiquette qui ne reflète pas toujours la réalité, simplement car pour réussir on doit se manger les uns les autres. Ce qui veut dire en quelque sorte ne penser qu’à soi. Mais mon principal rôle est de faire évoluer le club en instaurant la meilleure des politiques possibles.
Comment vivez-vous ce rôle de président ?
Je le vis comme un second travail. Mons est une ville qui me tient à cœur et j’espère pouvoir amener le club le plus haut possible. Voir des étoiles dans les yeux des enfants, je pense que c’est une des plus belles choses à voir dans sa vie. Grâce au football, moi je vois cela tous les jours.
« On doit assumer et surtout porter sur nos épaules une étiquette qui ne reflète pas toujours la réalité »
Face à quelles difficultés êtes-vous contraint ?
Diriger un club dont l’ambition est de jouer en D1 nationale est en lui-même déjà une difficulté. Ensuite, en tant que chef du navire, il faut montrer la bonne direction à suivre. Tout cela sous-entend un stress, une pression à gérer. Mais, la plus grande difficulté reste celle de trouver de l’argent. Sans argent il est impossible d’avancer et donc de rivaliser.
Comment ressentez-vous personnellement toutes ces critiques à l’égard du statut de président ?
Comme tous les autres, je les prends mal. Aujourd’hui, on ne parle que d’argent et plus du ballon en lui-même. Nous sommes considérés au même point que ces présidents de grands clubs qui dépensent d’énormes sommes pour recruter des talents. Et je pense que le problème réside là. La qualité du football évolue et donc les salaires aussi. Pour survivre, mais aussi offrir du spectacle nous sommes obligés de payer nos joueurs. Cependant, j’avoue tout de même que nous sommes entrés dans un cercle vicieux où pour réussir nous sommes obligés de faire des choses qui ne sont pas très catholiques.
Propos recueillis par Mauro Riccobene